Qu’est-ce qui est synonyme de plaisir intense et d’expulsion de liquide glaireux à haute vitesse sur un(e) proche ou même un(e) inconnu(e) dans le métro ? Si vous avez pensé aux mots « atchoum » et « sniiiirfl », vous faites sans doute partie des 79% de Français qui ont déjà éternué dans leur vie. Un privilège qui n’est pas réservé à tous, comme pour ce Nantais qui vient d’être diagnostiqué avec une envie d’éternuer qui dure depuis 32 ans.
À la découverte du retenuement
L’éternuement. Ce phénomène connu de tous reste un mystère pour la science. D’où vient-il ? Pourquoi éternuons-nous ? Quel est le passé antérieur du verbe éternuer ? Autant de questions sur lesquelles les scientifiques du Laboratoire International de l’Éternuement (LIE) travaillent d’arrache-pied depuis sa création à Nantes, en 1987.
Le retenuement peut s’avérer dévastateur. Ici, les restes de la ville de Toyokawa, victime d’un homme qui a éternué au bout de 43 ans.
Et c’est à Nantes qu’on a découvert le cas incroyable de Monsieur M., victime d’éternuement retenu depuis 32 ans. Au départ, simplement soupçonné d’avoir « une tête un peu bizarre », cet avocat a été diagnostiqué d’éternuement retenu grâce à l’intervention du LIE. «L’éternuement retenu, ou le retenuement, a une cause psychologique dans 99% des cas», nous explique la professeure Claudie Béarnaise, spécialiste des traumatismes liés à l’éternuement. «Monsieur M. par exemple, s’est fait attaquer à la batte de base-ball par un gang d’éternuements durant sa jeunesse. Forcément, ça laisse des traces ».
Pris en charge par la cellule de soins intensifs du LIE, monsieur M. subira désormais une thérapie destinée à faire sortir l’éternuement qui est en lui. Sprays de poivre, odeurs de parfum, épilation récurrente des sourcils seront bien sûr au programme mais aussi « du dialogue, beaucoup de dialogue » confie Claudie Béarnaise, responsable de la guérison d’un certain Monsieur Atchoum, proche de Blanche-Neige.
Crédit photo : Ugurhan Betin / Getty Images stock