‘’La criminalité ninja en France’’. Derrière ce titre à priori banal et ennuyeux se cache un ouvrage qui fait grand bruit tant dans les milieux académiques qu’auprès des services de police. Dernier livre du chercheur Olivier Pinieta, criminologue et sociologue à Paris-Sorbonne, ses 256 pages font la lumière sur un phénomène méconnu et inquiétant. Explications.
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Au moins 18 clans ninjas en France
Selon Olivier Pinieta, le nombre de ninjas en France a augmenté de 1 à plus de 800 entre les années 1980 et 2012. Les ninjas français sont regroupés pour la plupart dans des cabanes en forêt de type hutte nordique, vivant de rapines, de meurtres commandités, et de la vente de pots d’échappement de scooters. « Il existe plus de dix-huit clans », explique Olivier Pinieta dans son ouvrage qui a demandé dix ans de recherche dont trois d’infiltration, « les principaux étant le clan de la forêt des Landes et le clan des garagistes de l’Hérault ».
Selon le criminologue, la crise économique et la perte de repères de la société contemporaine pousse de plus en plus les Français vers des secteurs interlopes tels que le ninjaïsme. « Ce sont des Français comme vous et moi qui à un moment en ont eu marre, sont allés à Décathlon et se sont achetés un kimono noir et une cagoule », raconte Olivier Pinieta. Le criminologue donne l’exemple du clan Moulinex, formé des « anciennes de la boîte, qui sévit plutôt pas mal aux alentours de Caen ». Selon lui, l’ouverture d’un enseignement de la Voie du Tigre et de la Voie du Scarabée à l’Université de Zoologie de Toulouse pourrait également avoir contribué au phénomène.
« N’importe qui peut se procurer un sabre du XVe siècle »
Le livre d’Olivier Pinieta s’interroge aussi sur la vente en libre accès de katanas, d’étoile ninjas et de poudre magique pour disparaître. « Aujourd’hui en France, n’importe qui peut rentrer dans une vieille échoppe japonaise, demander au marchand sa meilleure lame, et repartir avec un sabre du XVe siècle », s’inquiète Olivier Pinieta.
Face à cette montée de la violence par arme blanche, la police n’a pas les moyens de lutter. « Ils courent sur les murs pour éviter nos flashballs et ils nous tirent des fléchettes empoisonnées à la viande de cheval », témoigne un policier sous couvert d’anonymat. « On a perdu pas mal de gars en forêt de Brocéliande l’année dernière, ils ont marché sur un piège en bambou ».
Pour l’instant, Manuel Valls n’a pas souhaité se prononcer sur les ninjas. Il se murmure cependant en coulisse que plus de 200 samouraïs venus directement du Japon pourraient organiser des battues dans l’été, avec l’appui de la Fédération des Chasseurs de France pour qui les ninjas sont devenus la prise la plus cotée.
Les membres des clans sont passés maîtres dans l’art du camouflage. Saurez-vous retrouver les 12 ninjas cachés dans cette image ? Indice : l’un est chauve.
Crédits photo : Jean-Pierre Liégeois