Coup de poker de Élysée. En chute libre dans les sondages, François Hollande a profité des traditionnelles commémorations du 11 novembre ce matin pour donner un coup de pouce à sa popularité. A la surprise générale, le président de la République a ainsi révélé ce matin le nom du Soldat inconnu.
Ce soldat, je vous le dis, il s’appelait…
Sous l’Arc de triomphe, face à la tombe, il a déposé une gerbe avant de prononcer un discours, très grave : « Voilà plus de 90 ans que ce soldat, tombé pour la France, repose sous la belle avenue du monde. Je veux lui témoigner, au nom de la France, notre gratitude. Combattre pour la liberté et pour les idéaux de notre République, c’est vivre à jamais dans le cœur des Français. Non, ce sacrifice pour la patrie ne doit pas être oublié. Jamais. Ignorer le nom du soldat inconnu, c’est déjà un peu l’oublier. Aujourd’hui, j’ai donc décidé de révéler son nom. Ce nom, je l’ai retrouvé pour vous dans les Archives nationales, dans la mémoire de la France. Ce soldat, je vous le dis, s’appelait Jean-Pierre Couille. Voilà pourquoi on a préféré indiquer « Soldat inconnu ». L’hypocrisie doit cesser et sa dignité être rendue à Jean-Pierre Couille. Le nom de Couille doit hériter enfin de la gloire qu’il mérite. »
Les Couille enfin bien dans leur peau
L’annonce a provoqué une vive émotion chez tous les Couille de France. « Après 48 ans de moqueries, demain je vais enfin me lever, fière de mon nom », nous confiait, les larmes aux yeux, Corine Couille, employée de banque.
« Finis les « couille molle » et les blagues débiles, l’honneur des Couille est enfin lavé. Demain mon fils ira à l’école la tête haute : il y a un peu de chaque Couille de France sous l’Arc de Triomphe » exultait, Pierre Couille, expert-comptable.
Surtout, dès 10h, pas moins d’une trentaine d’hommes et de femmes revendiquaient ouvertement être les descendants de Jean-Pierre Couille. La plus crédible de ces derniersserait Mlle Bernadette Couille, 107 ans. La voix tremblante d’émotion, elle affirme que l’ex soldat inconnu est son père. Brandissant une lettre jaunie par le temps, tachée de la boue des tranchées, elle en fait la lecture à qui veut bien l’entendre. Dans un texte qui se veut rassurant, son père commence sa lettre par ces mots émouvants « Ma chère petite Couille… » : « La chère petite Couille de mon père, c’est moi ! ».
La lettre, bouleversante, pourrait bien remplacer celle de Guy Môquet au programme des collégiens de France. C’est du moins ce qui se murmure à Élysée, selon un proche du président qui souhaite rester anonyme. Une réforme qui serait sans doute mal vécue par les enseignants chargés de lire la lettre à la rentrée prochaine. Affaire à suivre…
Faute de Poilu de la Grande Guerre à honorer (le dernier nous a quitté en 2008), François Hollande a également décoré quelques hommes choisis parmi les plus poilus de France.