Le pastis. La célèbre boisson jaune connaît une seconde jeunesse dans la cité phocéenne, sous l’impulsion d’un jeune entrepreneur du coin, Francis Grochichon. Le prodige de 29 ans, autodidacte en mécanique quantique du Ricard, a inventé le premier pastis électronique. Direction Marseille.
Une naissance dans la douleur
« Cyber-Pastis », c’est avant tout l’histoire d’un pari, celui de Francis Grochichon. « C’était pendant un concours de plongeon dans les calanques, j’ai parié avec un pote qu’il oserait pas plonger, mais il l’a fait, ce con », raconte-t-il avec un sourire nostalgique. « Et puis du coup il est mort, sa famille m’a fait un procès et j’ai tout perdu. Comme mon ami, j’étais au fond du trou, mais moi je pouvais encore rebondir ».
Seul bémol, le Cyber Pastis n’est pas encore compatible avec les dessous de verre de la marque Ricard. Un bug qui devrait être solutionné dans la version 2.
Francis Grochichon fait cependant le choix de l’alcool. « La meilleure décision de sa vie », selon lui, puisqu’elle amènera ce génie à concevoir le pastis électronique en seulement 2 mois. « C’est un peu comme du pastis, mais c’est électronique » nous explique-t-il en versant dans un verre siglé « Cyber-Pastis » un fond de Ricard, auquel il ajoute de l’eau « bien fraîche, et surtout pas trop de glaçons, pour pas abîmer les composants. C’est électronique, quand même ». Une recette qui semble convaincre à Marseille, puisque les buveurs de pastis les plus endurcis s’arrachent les verres «Cyber-Pastis », vendus 17 euros 40, avec 51% de réduction pour les moins de 18 ans.
La reconnaissance des experts
Marcel, 57 ans, testeur de pastis amateur au « Petit Galop », dit être convaincu. « Au niveau du goût, c’est vrai que c’est pas tout à fait pareil… Mais bon c’est bien meilleur pour la santé, je bois deux fois plus qu’avant et en plus je me sens deux fois mieux » nous confie-t-il en remplissant son « cyber-verre ». Consécration suprême, la municipalité vient d’autoriser le pastis électronique dans les hôpitaux et les commissariats de police. Joint par email, le commissaire Liméro s’est voulu rassurant et a tenu à confirmer que «CyberPatsis est SNAS conséquene sur nos agents quui en boivent ttte la journée ».
Une déclaration convaincante qui pourrait être mise en doute par la plainte déposée par une patiente de l’hôpital de la Timone. Admise pour une appendicite, elle est ressortie avec un orteil en moins, la coupe de cheveux d’Anne Roumanoff, et un verre de Cyber-Pastis dans l’intestin grêle.
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