Panique à RMC : la journaliste met 6 heures à trouver le mot

« Quand rien ne bouge encore au front des palais, j’aime écouter la matinale de Jean-Jacques Bourdin. » C’est dire la déception de Monsieur Rimbaud au réveil ce mercredi ! Deux mois après les mouvements de grève qui ont frappé France Inter, ce sont en effet les fidèles auditeurs de la radio monégasque qui ont goûté, ce matin, aux joies des interruptions d’antenne.

« Un véritable scénario catastrophe »

En cause, Cécile Glosse, journaliste au service « Politique Étrangère & Lifestyle », qui, lancée à pleine vitesse dans sa chronique sur David Beckham, le sexe et la Corée du Nord, a buté sur un verbe et sauté deux lignes avant de perdre un mot dans le silence général. « Un véritable scénario catastrophe » selon les techniciens qui ont assisté impuissants à la scène derrière la vitre du studio. Durant six longues heures, la pauvre journaliste a recherché en vain son mot, le retrouvant ― « Sur le bout de ma langue, comme par hasard ! » ― quelques instants seulement avant le journal de 13 heures. Trop tard pour la direction de RMC, qui a annoncé la mise à pied immédiate de Cécile Glosse, en rappelant que si les journalistes peuvent dire absolument n’importe quoi sur leur radio, ils ne peuvent se permettre d’en oublier certaines parties.

”La direction a été très claire à ce sujet, nous avons l’interdiction formelle de réagir en cas d’incident” commente un technicien souhaitant rester anonyme.

Crainte de tout journaliste, qu’il soit novice, chevronné ou sans emploi, la perte de mot est un phénomène bien connu à l’INA. Auteur d’un powerpoint remarqué sur le sujet, un expert nous éclaire : « Ça se produit surtout après un point, une virgule ou, pire, un point-virgule… Le mieux ? C’est d’éviter les signes de ponctuation ; mais à l’oral c’est pas toujours facile».

Chez les concurrents, on compatit et on donne même quelques conseils qui ont fait leurs preuves à l’imprudente : « Il ne faut jamais s’arrêter de parler, même si c’est pas toujours très intéressant et même si c’est dans une langue que personne ne comprend » nous a ainsi confié Bernard-Henry Lévy. Stevie Boulay a aussi envoyé son soutien à la journaliste. Pour rappel, ce dernier avait égaré en 2003 un convoi entier de déterminants et de pronoms relatifs sur le plateau de Laurent Ruquier.