C’est une véritable onde de choc qui frappe Grenoble depuis hier. Le maman du petit Stanislas Grocut, 5 ans, a en effet refusé le collier de nouilles fabriqué à l’école que son fils lui offrait. Caroline Grocut aurait demandé à son enfant de “faire mieux que cette horreur” s’il souhaitait “prouver qu’il l’aime”.
Il fait une sculpture de la Renaissance en polystyrène
Le petit Grocut, mis au défi, aurait pleuré quelques temps avant de s’enfermer dans sa chambre avec du polystyrène, des ciseaux et un couteau à bout rond. Il aurait livré deux heures plus tard une réplique miniature de la statue du rapt de Proserpine par Pluton, du sculpteur italien de la Renaissance Le Bernin.
L’incident partage la ville entre effroi et admiration face à l’attitude de Caroline Grocut. “Pour moi, c’est celle qui a su dire non à la médiocrité”, avance Martha, mère de 2 enfants. “Moi je n’ai jamais osé, mais je regrette mes tiroirs remplis de dessins moches et d’objets abjects faits à l’école”.
D’autres parents ne sont pas d’accord : “si elle n’aime pas son collier de nouilles elle n’a qu’à l’envoyer en Afrique, ils se battraient pour des pâtes crues là-bas !” tempête Célestine de Bathmann maman de 6 petits rejetons qui lui ont offert de “ravissants collages de papier journal”.
Les enfants appelés à se « bouger la graisse »
La sculpture du petit Stanislas Grocut a également lancé un débat sur les potentialités créatives ignorées des enfants. Plusieurs parents, suivant l’exemple de Mme Grocut, ont demandé à leurs enfants de se “bouger un peu la graisse” pour faire leurs cadeaux, en leur expliquant que les adultes “n’étaient pas des poubelles”. Dans tous les cas, les enfants auraient alors produit des créations de très haute qualité. Face à ce constat, l’Académie de Grenoble a décidé une rénovation de son enseignement artistique en primaire, et les enfants devraient commencer à peindre des nus dès la semaine prochaine.